samedi 17 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.8


EPILOGUE

 

C’est ainsi que s’acheva la Folle Journée et que débuta la Guerre des Dieux. Persuadés qu’en y assistant, il n’y avait que des coups à prendre, David et Myriam s’en retournèrent discrètement dans leurs pénates. Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants, à qui ils transmirent l’esprit critique. Cette nouvelle génération de « veilleurs » ne se laissa plus endormir par le bla-bla lénifiant des médias et des personnes autorisées.

mercredi 14 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.7

SCèNE 7
 
Les protagonistes restant sans voix à l’intervention de la Déesse Athéna, Dieu le Père se croit le devoir d’intervenir … mais va récolter une volée de bois verts !
 
Dieu le Père - Les critiques adressées au quotidien régional au sujet de l'interview de Pécuchet me laissent littéralement sans voix. Editeur de Pécuchet depuis plus de quinze ans, c'est en éditeur que je répondrai. Pécuchet est un chercheur dont l'autorité est mondialement reconnue. Son avant-dernier livre sur les crimes de masse a été traduit et publié en anglais par l'université américaine de Yale, l'une des plus prestigieuses. Ce dernier travail sur le sort des juifs dans la France occupée lui a été suggéré par Serge et Simone. Tous deux l'ont encouragé. Un historien, après lecture, s'est dit enthousiasmé par la qualité et la probité de ce travail minutieux de plusieurs années. Mieux encore : le grand historien américain Robert, spécialiste du sujet, a écrit dans un récent courrier qu'il était impressionné par la qualité de ce travail. Il doit débattre avec Pécuchet sur les ondes de France Culture la semaine prochaine. Après nombre d'articles élogieux (Le Monde, Le Figaro, La Croix, Commentaire, etc.) une longue recension favorable devrait prochaine paraître dans le Times Litterary Suplement (TLS), le plus prestigieux journal littéraire et historique du monde anglo-saxon. Je suis donc consterné de lire des attaques aussi aveugles, venues de personnes qui reconnaissent ne pas avoir lu ledit livre et — pire encore — ne pas vouloir le lire. C'est bien dommage pour elles. On s'apercevra bientôt que cet imposant "pavé" de 800 pages occupe déjà et occupera une place de premier plan dans l'historiographie de cette sinistre période."
Athéna – Monsieur, l’éloge médiatique, transformé en argument d’autorité par un éditeur « consterné », ne garantit pas le sérieux d’une méthode historique. Mieux vaudrait répondre à une question précise de citoyen-lecteur d’un journal incitant à l’achat d’un ouvrage, surpris par le recours au distinguo entre « juifs français » et « juifs étrangers » ‑ distinguo que Robert, quand il a écrit en 1981 le passionnant ouvrage Vichy et les Juifs avec Michaël, ne pratiquait pas. Cet ouvrage, que j’ai moi-même beaucoup apprécié, était même fort proche, par son exposé et ses conclusions, de la thèse de l’autonomie de Vichy en matière de persécutions antisémites invoquée par David, ce qui lui a à l’époque, valu de très vives critiques, notamment de la part de Serge, qui l’a jugé entre autres indûment sévère pour l’Eglise romaine de France. Il conviendrait aussi  de tenir compte de remarques relatives, d’une part, à l’invocation indue d’une personnalité présumée autorité politique et civique en guise de réponse et, d’autre part, à la primauté des sources écrites dans l’écriture de l’histoire, indispensables en outre pour valider des témoignages oraux fort tardifs.

mardi 13 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.6


SCèNE 6

 

Courroucée par la réponse à la Pilate de Pons, Athéna répond favorablement à l’invocation de David et entre en scène
 
Athéna – Merci, cher Monsieur, de m’avoir invoqué pour trancher le débat avec le sieur Pécuchet, qui prétend redonner (la tentative est aussi ancienne que le régime de Vichy même) caution scientifique à la thèse d’un Vichy sauveteur des « juifs français », au prix du sacrifice, certes pénible et désagréable, des « juifs étrangers » ‑ thèse qu’avançait et dont se flattait publiquement Laval lui-même. En privé, le même Laval vouait tous les juifs aux mêmes gémonies, et je renvoie sur ce point M. Pécuchet aux fonds d’instruction de la Haute Cour de Justice de Laval (W3, 208-216, Archives nationales), qui l’éclaireront sur le sort que l’intéressé, aidé de son ami René Bousquet, puis du chef cagoulard Darnand, promettait aux juifs « en général ».
Le médiateur du quotidien régional, Pons, vous répondant également, pour invoquer le respect des « règles en vigueur dans la profession et dans ce quotidien régional » par « l’acte journalistique » qu’a constitué l’interview de Pécuchet, je crois devoir intervenir dans le débat.
M. Pécuchet est confronté à une critique précise, à laquelle il semble vouloir répondre par écrit, initiative rare et louable, je le concède, de la part d’un universitaire médiatique. Mais il esquive l’objet de ladite critique – son indulgence pour le comportement du régime de Vichy à l'égard des juifs de France ‑ en se flattant, de façon plus générale, d’être « un spécialiste du génociede (sic) et de la shoha (sic) », observation supposée de nature à tuer l’objection dans l’œuf. Il en est en effet spécialiste autoproclamé depuis plusieurs années, et désormais se réclame de l’autorité de Simone, dont les compétences historiques ne me paraissent pas établies et dont, au surplus, l’indulgence peut être suspectée : son défunt mari n’a pas vu d’inconvénient à voisiner avec Bousquet, au passé notoire dans les milieux financiers, juifs pas moins que non-juifs, au conseil d'administration de la Banque d'Indochine, et on peut penser que la communauté sociale et la priorité des dividendes ont pesé en l'occurrence davantage que les bienfaits présumés de Vichy pour sa femme, sa belle-sœur et sa belle-mère avant leur voyage pour  Auschwitz (et je ne parle pas du reste de sa famille). Simone, grande « Européenne », a par ailleurs ces dernières années donné caution, au cours de voyages dans les Pays Baltes, à des milieux politiques également très pro-européens, en faisant silence sur l’histoire avérée de leurs prédécesseurs d’entre-deux-guerres et d’Occupation allemande et en particulier sur la contribution active de ces derniers à la « destruction des juifs d’Europe » étudiée par Raul Hilberg.
M. Pécuchet préfère également à ce  type d’enquête historique exigeante l’enquête « “au ras des pâquerettes” [effectuée] en [s]’appuyant sur des dizaines de témoignages » et la glose sur « les causes […] complexes » (si peu, à la lecture assidue des sources). Ce type d’enquête ne saurait soustraire aucun historien stricto sensu  travaillant sur les juifs de France à l’impératif catégorique d’un examen des archives d’État, françaises, allemandes et autres. M. Pécuchet ne les a jamais consultées, mais il manie volontiers le concept de « génocide » non scientifiquement défini, comme l’ont fait des « Ukrainiens » allégués ‑ toujours originaires de l’Ukraine anciennement polonaise, jamais de l’Ukraine soviétique, de l’entre-deux-guerres ‑ lorsqu’ils ont, notamment contre une communication de sources diplomatiques de 1932-1935 assurée par moi-même à des étudiants de concours, organisé grand tapage politico-idéologique, à Washington et à Paris notamment, sur la « famine génocidaire stalinienne » de l’Ukraine soviétique. Ce tapage a heureusement pris fin, en France tout au moins, lorsque les « Ukrainiens » se sont révélés, en mai 2006, pour ce qu’ils étaient : des héritiers des génocidaires petliouristes, célébrant l’exécution par un « juif étranger » de France, Sholem Schwartzbarden mai 1926, de leur héros Petlioura massacreur de juifs ukrainiens au cours de la guerre civile et étrangère faisant rage sur le territoire de l’ancien empire russe (geste à l'origine de la Ligue contre les pogroms, devenue Ligue contre l'antisémitisme ‑ LICA ‑ puis LICRA. Le tapage sur les « génocides » revendiqués, réels ou non, n’a pas disparu, s’appuyant sur des comparaisons aussi fantaisistes que « la destruction des juifs d’Europe », entre 1939 et 1945, et les guerres yougoslaves ‑ à forte origine ou inspiration internationale ‑ des années 1990.
C’est de cet amalgame de « génocides » et de « violences », de toutes origines, toutes arbitrairement mises dans le même sac, en contradiction avec toute analyse historique à fondement socio-économique, que M. Pécuchet est le spécialiste. C’est sur ces bases publicitaires relatives aux « génocides » et « violences » qu’il a acquis son indéniable notoriété médiatique, laquelle lui vaut ces jours-ci, à l'occasion de la sortie d’un nouvel ouvrage, les colonnes du journal régional – solide habitude de la grande presse, parisienne ou non. Une telle reconnaissance est aisément acquise en France à des universitaires qui ont d’emblée ou tardivement, et définitivement, renoncé à l’humble travail de l’historien impliquant longue consultation des très abondantes sources écrites, contemporaines des faits et non destinées à la publication. On ne voit pas en quoi « des dizaines de témoignages […] “au ras des pâquerettes” » pourraient nous éclairer mieux ou aussi bien sur le sort des juifs de France, français et étrangers, que les sources écrites susmentionnées.
Le triomphe de telles méthodes, non scientifiques car non confrontées aux sources originales, est très dommageable à la réputation internationale de notre historiographie – réalité qui inspire honte et malaise à ceux qui comparent les travaux français des quinze dernières années sur la Deuxième Guerre mondiale aux richesses de la bibliographie non-francophone, comparaison à laquelle je viens de procéder dans mon ouvrage, dans lequel l’aryanisation des « biens juifs » (et son cortège de pratiques non exclusivement économiques) occupe une part notable. Je ne doute pas qu’un responsable culturel de votre journal y prête la même attention, par un « acte journalistique » approprié, qu’à une enquête orale « au ras des pâquerettes », lancée environ 70 ans après les faits et se félicitant, quelle chance, que « 75% des Juifs (sic) de France [aie]nt échappé à la mort ». Je profite de l’occasion pour faire remarquer qu’il n'y a pas de nationalité juive, et donc que, en français, le substantif juif ne commande pas plus la majuscule que l’adjectif juif. Bien cordialement.

vendredi 9 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.5


SCèNE 5

 

Pons interpelé, sort de sa longue léthargie et entre en scène débonnaire
 
Pons – Bonjour. Il ne m’appartient pas de m’immiscer dans un débat d’historiens, en revanche je peux répondre sur l’acte journalistique. Il me semble qu’en l’occurrence les règles en vigueur dans la profession et dans notre quotidien régional ont bien été appliquées. Le principe de l’interview est de respecter la parole de l’interviewé sauf s’il tient des propos diffamatoires ou insultants. Bien cordialement
 

jeudi 8 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.4


SCèNE 4

 

 David cherchant son épouse a surpris l’échange entre Myriam et Pécuchet ; prenant son courage à deux mains il réplique
 
David – Monsieur le Professeur, vous jugerez peut être le ton de mon propos péremptoire a l'instar de celui de mon épouse, libre à vous : il n'est cependant que la conséquence d’un entretien rapidement ficelée pour un journaliste régional et qui sur un sujet sensible de l'histoire fait preuve de nombreuses lacunes. Je ne doute pas que vous soyez un spécialiste, ni que votre engagement d'historien et vos propres opinions personnelles ne visent pas à justifier ou à minimiser la "collaboration". Cependant la communication, en particulier dans les médias, doit respecter certaines règles afin de ne pas prêter à confusion pour la connaissance historique de la réalité de la destruction des juifs d'Europe pour le grand public. Des thèses négationnistes s'alimenteraient trop facilement, à votre corps défendant, des propos tenus dans cet article. Ainsi je m'étonne de l'emploi de la taxonomie par ce journaliste et par vous de "juifs français" et "juifs étrangers" qui fut posé par le régime de Vichy. Enfin votre argument majeur réside dans les statistiques officiels des morts juifs en France (90000 à 75000 selon les sources, soit environ 25% de la population juive de France). Cela est sans compter les autres populations mortes par déportation (tziganes, homosexuels, résistants communistes ou non ...). Enfin ces chiffres ne reflètent pas la réalité de la collaboration : lois raciales votés par Vichy sans aucune demande préalable de l'occupant, rafles organisées par les pouvoirs autochtones français, spoliation des biens et des capitaux ... toutes choses mises en avant par Athéna dans ses excellents ouvrages et que j'invoque à présent pour qu’elle tranche cette controverse. La collaboration est un fait total en France qui a pu souffrir quelques dysfonctionnements mais qu'il me paraît dangereux de minimiser comme vous le faites. Je n'irai pas lire votre livre car il ne s'agit pas de son contenu qui est ici en cause, mais le contenu de l’entretien réalisé aujourd'hui par ce journaliste local et qui donne une image dévoyée de l'histoire si ce n'est de votre pensée. La rédaction du quotidien sera informée de votre entretien pour la responsabilité qu'elle a à diffuser de tels propos et qui ne sont pas en son honneur de journal indépendant. Bien à vous !

mardi 6 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.3

SCèNE 3
 
Interloqué, Pécuchet répond d’un ton hautain
 
Pécuchet – Madame, je prends le temps de vous répondre. Oui vous avez raison sur Vichy. Mais pourquoi ce ton péremptoire fondé sur ce seul dialogue avec mon cher comparse ? Savez-vous par  ailleurs que je suis un spécialiste « du génociede et de la shoha » ? Je vous invite donc à lire mon livre qui m’a été inspiré par Simone avant de prononcer de tels jugements.

dimanche 4 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.2

SCèNE 2
Myriam, ayant surpris la conversation des deux compères, les interrompt et entre en scène en s’adressant à Pécuchet
 
Myriam – Monsieur, je m'étonne du contenu de votre propos car il met en lumière "l'entraide des Français et ... la montée d'un silence de non-dénonciation" après 1942, la soi-disant aide de l'intérieur du régime vichyste. Néanmoins, il ne fait pas référence à l'aide apportée au régime nazi pour favoriser la déportation des juifs (dans le milieu des médecins par exemple qui dénonçaient leurs "collègues" juifs, dans le milieu industriel, ni aux camps de détention tel que celui de Gurs où des juifs pouvaient être internés (avec des tziganes, des antifranquistes, etc.).La France a toujours eu du mal à reconnaître son comportement pendant la seconde guerre mondiale et aujourd'hui encore ce phénomène persiste. Je ne sais pas si vous aurez l'occasion de visiter le Musée Jean Moulin lors de votre séjour à Bordeaux : il vante la "Résistance" ...sans parler du régime vichyste installé à Bordeaux durant la guerre.

vendredi 2 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.1


ACTE 1 – SCèNE 1
 
Bouvard et Pécuchet entrent en scène en devisant gaiement du sort des juifs en France durant le second conflit mondial
 
Bouvard – Pourquoi vous pencher sur les 75 % de juifs qui, en France, ont survécu aux rafles et aux camps d’extermination ?
 Pécuchet – Je tiens ce chiffre des travaux de Serge, qui font autorité. Mais il restait à faire un travail d’analyse pour comprendre comment les trois quarts des 330 000 juifs qui vivaient en France en 1940 ont pu survivre. Attention, il ne s’agit en aucun cas de minimiser le sort des 80 000 juifs qui ont été tués : ils sont présents jusqu’à la dernière page de mon livre. Mais, quand on compare ce qui est comparable, on voit qu’en Hollande 80 % des juifs sont morts, en Belgique près de 45 %, mais en France, 25 %.
Bouvard – Cela reste énorme…
Pécuchet – Bien sûr. Mais il faut noter qu’à l’exception des 7 ou 8 % qui ont fui en Suisse ou en Espagne, au moins 200 000 juifs restés sur le territoire ont pu échapper aux arrestations. Et ce n’est pas l’action de résistance civile des 3 500 Justes - ces Français ayant sauvé des juifs et sur lesquels j’ai déjà travaillé - qui suffit à l’expliquer. Il fallait donc décaler le regard et s’intéresser aux juifs eux-mêmes. Je l’ai d’abord fait « au ras des pâquerettes » en m’appuyant sur des dizaines de témoignages. Puis en détaillant les causes, qui sont complexes.
Bouvard – Un cliché à dissiper est de croire que tout le monde se cachait…
Pécuchet – Oui. Tout le monde a en tête l’histoire d’Anne Frank, cachée dans un appartement d’Amsterdam. Il y a bien sûr ce coiffeur du 5e arrondissement de Paris qui a passé deux ans dans une chambre de bonne. De 1940 à 1944, un Français sur trois a quitté son domicile pour la campagne, et les juifs ont suivi le mouvement. Mais j’ai voulu montrer la diversité de ces mouvements de dispersion, et toutes ces microtactiques, le système D, qui ont permis de contourner la persécution. Le décret de la fin 1940 excluant les juifs de la fonction publique, certains changent de métier, donnent des cours privés, s’embauchent dans l’agriculture, qui n’est pas fermée aux juifs. En fait, la plupart des gens vivaient au grand air.
Bouvard – Avec tout de même une grosse disparité entre juifs français et étrangers…
Pécuchet – Oui. Chez les Français israélites, le taux de survie s’élève à 90 % : intégrés de longue date, ils ont de la famille en province, des amis, des relations, les moyens de se retourner - notamment financiers, car l’argent est un gros facteur de discrimination. Mais il faut voir que, chez les juifs étrangers, le taux de survie est tout de même de près de 60 %, donc élevé, comparé aux hécatombes du reste de l’Europe.
Bouvard – Quelles raisons se sont ajoutées pour expliquer le phénomène ?
Pécuchet – Il y a l’espace rural français, l’existence d’une zone libre, la tradition chrétienne, l’héritage républicain, le patriotisme. L’entraide des Français a été réelle, surtout après les rafles de l’été 1942, qui sont un tournant avec la montée d’un silence de non-dénonciation. Et puis il y a le régime de Vichy lui-même : ce n’est pas un bloc, des gens, de l’intérieur, aident. Le maintien d’un État français donne des marges de manœuvre, et l’essor d’une politique sociale aura permis à des réfugiés d’origine juive de bénéficier de subsides.

jeudi 1 août 2013

La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.0

Lieu : un jardin public de notre bonne ville de Bordeaux en France
 
Personnages :
Bouvard                          Journaliste d’un quotidien régional
Pécuchet                    Historien médiatique, spécialiste autoproclamé de sujets épineux
Myriam                           épouse de David
David                              citoyen et époux de Myriam
Pons                            « tampon », médiateur du quotidien régional ; se fait une spécialité de se défausser de toute responsabilité
Athéna                            Déesse invoquée par David
Dieu le Père              intellectuel divin, autorité tutélaire du quotidien régional et éditeur de Pécuchet (tente malgré tout de rester « objectif » et de ne pas succomber à ses conflits d’intérêts)
 
(Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels serait purement fortuite : bien que cela lui arrache la gueule, l’auteur de cette pièce reconnaît que jamais, au grand jamais une telle aventure ne soit parvenu à ses oreilles et encore moins ne lui soit arrivée)