mardi 30 septembre 2008

Sans titre (1) - à André CHENIER

A pile ou face le sou était retombé exactement sur la tranche. Et la pièce ne cessait de tourner sur elle-même. Aucune décision ne serait prise sur la foi de ce lancer. Aucun pari ne pouvait être tranché. D’ailleurs quel fou miserait sur cette probabilité ? Le coup ne valait pas une tune mais était bien plus que cela. Au début le phénomène était regardé avec curiosité. Puis il fut étudié. Avant d’être délaissé.

Comme une révolution : une marche pour du pain, la prise d’une Bastille et le champ de Mars. Comme une révolution subversive ! A en perdre la tête. Déjà. Et tu claudiquais sur tes pieds (l’un long l’autre court) à saint Lazare sur le départ sans avoir vu les Amériques. Ses herbes grasses, ses feuilles d’herbes si bien chantées … pressenties. Mais quoi, toujours trahis ! Vos rêves évanouis renaissant sans cesse et jamais si bien portés que lorsqu’ils sont légers. « Je sais » dit l’élève qui méconnait. Vous, les croyant, ratiocinateurs, lourds dogmatiques ignorants, programmez, commandez, dictez la mécanique du rêve. Où réside l’oxymore quand l’un des termes anéanti l’autre ?

Liberté chérie, libre pensée, rêve adoré. Je ne vous donnerais pas ma vie mais il est possible que par mégarde je meurs pour vous.