samedi 25 octobre 2008

Sans titre (5)

Quoi ? C’est alors, c’est seulement alors, que l’onde astrale se propage ? Car la science est d’abord conscience créatrice. Et si le cours de l’eau nous guidait, si la boussole servait à naviguer, il est des pôles désertiques de l’imagination sans repères. Et si la chute d’un corps met mon être en émoi, la courbure de l’espace temps, un trou noir me déphasent et ne se calculent plus : debout le monde m’appartient mais couché je suis la vigie d’un univers en expansion.

Comme une échelle : la négation du pantographe, une vision bouleversée. Comme une échelle ! Un ange à son faîte qui viendrait me visiter en rêve : la lente ascension des échelons me ferait accéder à un ailleurs toujours présent, à un géant mangeur d’enfants qu’un seul coup de hache ferait déchoir de son piédestal pour peu que je le veuille. Revoir alors le soleil tourner autour de la Terre, poser sans questions les pieds sur une Terre redevenue plate et pourquoi pas tels un Golem redevenir l’espace d’un sommeil aussi lourd que de la glaise. Jongler avec les concepts quand le cœur vous en dit : deux balles en l’air et l’autre bien en main.

Et la diastole cosmique n’en finissait pas puis un écran de télévision qui n’en finirait pas de s’éteindre, une ultime étoile lumineuse pour seul spectacle. La pixellisation toujours plus précise de l’image. Jusqu’à ce que blanche sur noire la tache explose et s’anime à nouveau : le grand Zappeur du technicolor.