mercredi 12 novembre 2008

Il pleut ...


Il pleut,
Pelisse grise qui vient nous titiller
Pendant qu’un terrier de renards argentés
S’amuse et, de là haut, nous fait la nique.

Il pleut
Et le pelage crânien sur ta nuque
Joue crânement avec les mailles des quelques lunes
Bondissantes, dans l’espace là et rien …

Il pleut,
Ne pleure pas ,
Ce ne sont que quelques perles qui gouttent ça et là sur tes joues
Les baisers que j’aurai bien voulu te donner.

Ne soit pas amère
Les pluies dit on sont acides
Et celle ci n’est pas l’ombre d’une queue
Elle nous gâte de quelques zestes bien frappés.

A présent les hallebardes se sont dressées
Et voilà que ma promenade se pare d’atours princiers
Moi qui me serait contenté de quelques détours printaniers.

Viens, reprenons vite quelques allées moins exposées
Et laissons là pompes et vair.
Le soulier pour pouvoir te retrouver
Et la pompe pour quelques jours immaculés d’hiver.

Et perdus dans ce jeux de miroir entre ciel et terre
Au détour de quelques carrefours peut être pourrons nous nous déceler.