FATIGUE D’EROS
« Il faut tant de métier pour une harmonie, si fragile, que sa copie va supplanter.
Rude concentration aménage en terrasses les plissements de soi.
La dissipation a horreur de misère ;
qui n’accumule ne peut perdre.
Le veau d’or ferme chacun sur soi,
mais le samadhi ne nourrit. »
(Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 89)
Et Pascal ENARD de traiter des racines sociales de l’aliénation psychologique et de la réification « sexuelle ». Et c’est à nouveau pour le lecteur que je suis – le visiteur de sites pornographiques, l’amant qui pense à une autre pendant l’acte sexuel … – une mise à bas des croyances convenues et bien confortables dans lesquelles je m’étais réfugié. Pascal ENARD n’est pas un jésuite, on ne va pas à ses textes comme on va à confesse : nulle exigence de contrition, de castrations, d’abandon de pratiques « coupables » pour de plus « vertueuses ». D’ailleurs en plein abandon copulatoire comment pourrais je empêcher mes pensées de divaguer vers un autre objet de désir à moins de débander et de m’infliger une abstinence douloureuse ? Non, ce que propose Pascal ENARD c’est d’analyser les causes de nos pratiques du désir afin de mieux en démonter intérieurement les processus ; pour ne plus être en prise, pour ne pas dire dépendants au sens d’addiction, des « mécanismes » pernicieux qui nous gouvernent et nous font du tort … nous inscrivent dans la « sous-jouissance » de surcroît.
L’Internationale Situationiste rédigeait en 1967 « De la misère en milieu étudiant » : NOUS SOMMES TOUS DES ETUDIANTS insiste Pascal ENARD.
Et le « libertinage » contemporain n’est pas si libre. Cependant il offre des possibilités symptomatiques de décharges, un exutoire … un dépotoire aussi. Mais depuis quand le métier d’éboueur serait il impropre ? Il est au contraire bien utile dans une société qui ne fabrique que des déchets.
Nous aspirons à mieux toutefois :
« Nous valons face à la douceur aux mesures où nous affrontons les cruautés des sorts et des maldonnes – sans s’en défausser sur plus faible – et surmontons les stigmates des efforts rugueux pour rester droits. » (Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 88)
A l’aune de Pascal ENARD il me semble que l’affaire DSK prend une autre couleur :
« Ce qui reproduit la jouissance d’organes fétichiste c’est le masochisme, la soumission vaincue du lésé.
[…]
Le rapport social capitaliste est reproduit – sous l’édiction des contrats à respecter – du fait que le puissant les bafoue tandis que les faibles en pâtissent.
Face au bafouement de son obligation convenue , édictée dans le contrat général qui nous lie, je suis décontenancé, ce dont le puissant profite pour asseoir le pouvoir tiré de sa transgression. Habituellement cela occasionne la contagion : le faible est tenté lui aussi de ne pas respecter ses propres obligations, en défaveur d’encore plus faible que lui. » (Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 94)
Pascal ENARD nous offre simplement une « science des figures de style de vie » (page 96) pour ne plus être prisonnier des rôles, d’apparences douteuses.
« Il faut tant de métier pour une harmonie, si fragile, que sa copie va supplanter.
Rude concentration aménage en terrasses les plissements de soi.
La dissipation a horreur de misère ;
qui n’accumule ne peut perdre.
Le veau d’or ferme chacun sur soi,
mais le samadhi ne nourrit. »
(Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 89)
Et Pascal ENARD de traiter des racines sociales de l’aliénation psychologique et de la réification « sexuelle ». Et c’est à nouveau pour le lecteur que je suis – le visiteur de sites pornographiques, l’amant qui pense à une autre pendant l’acte sexuel … – une mise à bas des croyances convenues et bien confortables dans lesquelles je m’étais réfugié. Pascal ENARD n’est pas un jésuite, on ne va pas à ses textes comme on va à confesse : nulle exigence de contrition, de castrations, d’abandon de pratiques « coupables » pour de plus « vertueuses ». D’ailleurs en plein abandon copulatoire comment pourrais je empêcher mes pensées de divaguer vers un autre objet de désir à moins de débander et de m’infliger une abstinence douloureuse ? Non, ce que propose Pascal ENARD c’est d’analyser les causes de nos pratiques du désir afin de mieux en démonter intérieurement les processus ; pour ne plus être en prise, pour ne pas dire dépendants au sens d’addiction, des « mécanismes » pernicieux qui nous gouvernent et nous font du tort … nous inscrivent dans la « sous-jouissance » de surcroît.
L’Internationale Situationiste rédigeait en 1967 « De la misère en milieu étudiant » : NOUS SOMMES TOUS DES ETUDIANTS insiste Pascal ENARD.
Et le « libertinage » contemporain n’est pas si libre. Cependant il offre des possibilités symptomatiques de décharges, un exutoire … un dépotoire aussi. Mais depuis quand le métier d’éboueur serait il impropre ? Il est au contraire bien utile dans une société qui ne fabrique que des déchets.
Nous aspirons à mieux toutefois :
« Nous valons face à la douceur aux mesures où nous affrontons les cruautés des sorts et des maldonnes – sans s’en défausser sur plus faible – et surmontons les stigmates des efforts rugueux pour rester droits. » (Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 88)
A l’aune de Pascal ENARD il me semble que l’affaire DSK prend une autre couleur :
« Ce qui reproduit la jouissance d’organes fétichiste c’est le masochisme, la soumission vaincue du lésé.
[…]
Le rapport social capitaliste est reproduit – sous l’édiction des contrats à respecter – du fait que le puissant les bafoue tandis que les faibles en pâtissent.
Face au bafouement de son obligation convenue , édictée dans le contrat général qui nous lie, je suis décontenancé, ce dont le puissant profite pour asseoir le pouvoir tiré de sa transgression. Habituellement cela occasionne la contagion : le faible est tenté lui aussi de ne pas respecter ses propres obligations, en défaveur d’encore plus faible que lui. » (Pascal ENARD, Rentabilité Fatigue, page 94)
Pascal ENARD nous offre simplement une « science des figures de style de vie » (page 96) pour ne plus être prisonnier des rôles, d’apparences douteuses.