J’aime le flux des marées quand les larges plaines de sable habitent des torrents salés.
J’ai aimé les nacres exposées, chavirées et les chairs de crabes éventrés.
Les embruns pourrissent au vent quand, lointaine, l’écume de la grande mare, sclérose éphémère, surgit inattendue au gré des chaos inondés.
C’est un souffle profond qui m’arrime et chavire mon œil gauche décillé dans l’effluve marine.
C’est une aile de Sterne qui l’a éventrée la comète irisée, prisonnière des marées salines qui refluaient.
Vois l’iris dans l’automne atlantique qui explose ses couleurs byzantines dans le limon et la friche d’un estuaire évidé.
Vois l’horizon sabordé, les nuages y coulent des jours d’atlantes bercés.
Vois.
Je vois.
Voilà la voile à l’horizon des barbares tant aimés.
Dragons et serpents de pourpre drapés.
Qu’il coule, qu’il coule ton sang adoré, souillez les plages infinies de ma vie.
Ressacs, brisez les falaises prétentieuses de la vie.
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