Le malheur de l’artiste est d’être recherché,
Le malheur de l’artiste est de n’être jamais seul,
Contrairement aux apparences, même dans la misère,
Il n’est jamais abandonné : le tréfonds de ses pensées
Est fouillé, analysé, historiographié, naturalisé.
Il est le grand pourvoyeur de nouveautés
A un monde qui manque cruellement d’imagination.
Il voudrait pouvoir faire aboutir ses idées,
Mais celles ci à peine nées sont récupérées.
Sa grande difficulté est d’être rémunéré,
Son esprit est littéralement pillé
Avant d’avoir put développer son art.
Voilà pourquoi il est contraint à l’esquisse :
Le temps d’achever son œuvre
Elle serait déjà obsolète dans la société.
Et pourtant il crée pour la postérité,
A destination de l’universel, dans la durée,
Ces espaces dorénavant désertés
Par un monde interconnecté qui habite
Les espaces fluctuants des réseaux
Qui se font et se défont au gré des modes
Sans passion.
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