SCèNE
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Les protagonistes restant sans voix à
l’intervention de la Déesse Athéna, Dieu le Père se croit le devoir
d’intervenir … mais va récolter une volée de bois verts !
Dieu le Père - Les critiques
adressées au quotidien régional au sujet de l'interview de Pécuchet me laissent
littéralement sans voix. Editeur de Pécuchet depuis plus de quinze ans, c'est
en éditeur que je répondrai. Pécuchet est un chercheur dont l'autorité est
mondialement reconnue. Son avant-dernier livre sur les crimes de masse a été
traduit et publié en anglais par l'université américaine de Yale, l'une des
plus prestigieuses. Ce dernier travail sur le sort des juifs dans la France
occupée lui a été suggéré par Serge et Simone. Tous deux l'ont encouragé. Un
historien, après lecture, s'est dit enthousiasmé par la qualité et la probité
de ce travail minutieux de plusieurs années. Mieux encore : le grand historien américain
Robert, spécialiste du sujet, a écrit dans un récent courrier qu'il était
impressionné par la qualité de ce travail. Il doit débattre avec Pécuchet sur
les ondes de France Culture la semaine prochaine. Après nombre d'articles
élogieux (Le Monde, Le Figaro, La Croix, Commentaire, etc.) une longue
recension favorable devrait prochaine paraître dans le Times Litterary
Suplement (TLS), le plus prestigieux journal littéraire et historique du monde
anglo-saxon. Je suis donc consterné de lire des attaques aussi aveugles, venues
de personnes qui reconnaissent ne pas avoir lu ledit livre et — pire encore —
ne pas vouloir le lire. C'est bien dommage pour elles. On s'apercevra bientôt
que cet imposant "pavé" de 800 pages occupe déjà et occupera une
place de premier plan dans l'historiographie de cette sinistre période."
Athéna – Monsieur, l’éloge médiatique,
transformé en argument d’autorité par un éditeur « consterné », ne
garantit pas le sérieux d’une méthode historique. Mieux vaudrait répondre à une
question précise de citoyen-lecteur d’un journal incitant à l’achat d’un
ouvrage, surpris par le recours au distinguo entre « juifs français »
et « juifs étrangers » ‑ distinguo que Robert, quand il a écrit en 1981 le passionnant ouvrage Vichy et les Juifs avec Michaël, ne pratiquait pas. Cet
ouvrage, que j’ai moi-même beaucoup apprécié, était même fort proche, par son
exposé et ses conclusions, de la thèse de l’autonomie de Vichy en matière de
persécutions antisémites invoquée par David, ce qui lui a à l’époque,
valu de très vives critiques, notamment de la part de Serge, qui l’a jugé entre
autres indûment sévère pour l’Eglise romaine de France. Il conviendrait aussi
de tenir compte de remarques relatives, d’une part, à l’invocation indue
d’une personnalité présumée autorité politique et civique en guise de réponse
et, d’autre part, à la primauté des sources écrites dans l’écriture de
l’histoire, indispensables en outre pour valider des témoignages oraux fort
tardifs.
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