Je vous convie pour une lecture de poésie érotique par Florence BOURDELLES accompagnée au piano par David SCHNEE jeudi 31 octobre et vendredi 1er novembre à 21h00 au Cosmopolis 15 rue St François à Bordeaux St Michel. Bienvenu et au plaisir de vous rencontrer !
dimanche 20 octobre 2013
samedi 17 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.8
EPILOGUE
C’est ainsi que s’acheva la Folle
Journée et que débuta la Guerre des Dieux. Persuadés qu’en y assistant, il n’y
avait que des coups à prendre, David et Myriam s’en retournèrent discrètement
dans leurs pénates. Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants, à qui
ils transmirent l’esprit critique. Cette nouvelle génération de
« veilleurs » ne se laissa plus endormir par le bla-bla lénifiant des
médias et des personnes autorisées.
mercredi 14 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.7
SCèNE
7
Les protagonistes restant sans voix à
l’intervention de la Déesse Athéna, Dieu le Père se croit le devoir
d’intervenir … mais va récolter une volée de bois verts !
Dieu le Père - Les critiques
adressées au quotidien régional au sujet de l'interview de Pécuchet me laissent
littéralement sans voix. Editeur de Pécuchet depuis plus de quinze ans, c'est
en éditeur que je répondrai. Pécuchet est un chercheur dont l'autorité est
mondialement reconnue. Son avant-dernier livre sur les crimes de masse a été
traduit et publié en anglais par l'université américaine de Yale, l'une des
plus prestigieuses. Ce dernier travail sur le sort des juifs dans la France
occupée lui a été suggéré par Serge et Simone. Tous deux l'ont encouragé. Un
historien, après lecture, s'est dit enthousiasmé par la qualité et la probité
de ce travail minutieux de plusieurs années. Mieux encore : le grand historien américain
Robert, spécialiste du sujet, a écrit dans un récent courrier qu'il était
impressionné par la qualité de ce travail. Il doit débattre avec Pécuchet sur
les ondes de France Culture la semaine prochaine. Après nombre d'articles
élogieux (Le Monde, Le Figaro, La Croix, Commentaire, etc.) une longue
recension favorable devrait prochaine paraître dans le Times Litterary
Suplement (TLS), le plus prestigieux journal littéraire et historique du monde
anglo-saxon. Je suis donc consterné de lire des attaques aussi aveugles, venues
de personnes qui reconnaissent ne pas avoir lu ledit livre et — pire encore —
ne pas vouloir le lire. C'est bien dommage pour elles. On s'apercevra bientôt
que cet imposant "pavé" de 800 pages occupe déjà et occupera une
place de premier plan dans l'historiographie de cette sinistre période."
Athéna – Monsieur, l’éloge médiatique,
transformé en argument d’autorité par un éditeur « consterné », ne
garantit pas le sérieux d’une méthode historique. Mieux vaudrait répondre à une
question précise de citoyen-lecteur d’un journal incitant à l’achat d’un
ouvrage, surpris par le recours au distinguo entre « juifs français »
et « juifs étrangers » ‑ distinguo que Robert, quand il a écrit en 1981 le passionnant ouvrage Vichy et les Juifs avec Michaël, ne pratiquait pas. Cet
ouvrage, que j’ai moi-même beaucoup apprécié, était même fort proche, par son
exposé et ses conclusions, de la thèse de l’autonomie de Vichy en matière de
persécutions antisémites invoquée par David, ce qui lui a à l’époque,
valu de très vives critiques, notamment de la part de Serge, qui l’a jugé entre
autres indûment sévère pour l’Eglise romaine de France. Il conviendrait aussi
de tenir compte de remarques relatives, d’une part, à l’invocation indue
d’une personnalité présumée autorité politique et civique en guise de réponse
et, d’autre part, à la primauté des sources écrites dans l’écriture de
l’histoire, indispensables en outre pour valider des témoignages oraux fort
tardifs.
mardi 13 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.6
SCèNE 6
Courroucée par la réponse à la Pilate de
Pons, Athéna répond favorablement à l’invocation de David et entre en scène
Athéna – Merci, cher Monsieur, de m’avoir invoqué
pour trancher le débat avec le sieur Pécuchet, qui prétend redonner (la
tentative est aussi ancienne que le régime de Vichy même) caution scientifique
à la thèse d’un Vichy sauveteur des « juifs français », au prix du
sacrifice, certes pénible et désagréable, des « juifs étrangers » ‑
thèse qu’avançait et dont se flattait publiquement Laval lui-même. En
privé, le même Laval vouait tous les juifs aux mêmes gémonies, et je renvoie
sur ce point M. Pécuchet aux fonds d’instruction de la Haute Cour de Justice de
Laval (W3, 208-216, Archives nationales), qui l’éclaireront sur le sort que
l’intéressé, aidé de son ami René Bousquet, puis du chef cagoulard Darnand,
promettait aux juifs « en général ».
Le médiateur du quotidien régional, Pons,
vous répondant également, pour invoquer le respect des « règles en vigueur
dans la profession et dans ce quotidien régional » par « l’acte
journalistique » qu’a constitué l’interview de Pécuchet, je crois devoir
intervenir dans le débat.
M. Pécuchet est confronté à une critique
précise, à laquelle il semble vouloir répondre par écrit, initiative rare et
louable, je le concède, de la part d’un universitaire médiatique. Mais il
esquive l’objet de ladite critique – son indulgence pour le comportement du
régime de Vichy à l'égard des juifs de France ‑ en se flattant, de façon plus
générale, d’être « un spécialiste du génociede (sic) et de la shoha
(sic) », observation supposée de nature à tuer l’objection dans l’œuf. Il
en est en effet spécialiste autoproclamé depuis plusieurs années, et désormais
se réclame de l’autorité de Simone, dont les compétences historiques ne me
paraissent pas établies et dont, au surplus, l’indulgence peut être
suspectée : son défunt mari n’a pas vu d’inconvénient à voisiner avec
Bousquet, au passé notoire dans les milieux financiers, juifs pas moins que
non-juifs, au conseil d'administration de la Banque d'Indochine, et on peut
penser que la communauté sociale et la priorité des dividendes ont pesé en
l'occurrence davantage que les bienfaits présumés de Vichy pour sa femme, sa
belle-sœur et sa belle-mère avant leur voyage pour Auschwitz (et je ne
parle pas du reste de sa famille). Simone, grande « Européenne », a
par ailleurs ces dernières années donné caution, au cours de voyages dans les
Pays Baltes, à des milieux politiques également très pro-européens, en faisant
silence sur l’histoire avérée de leurs prédécesseurs d’entre-deux-guerres et
d’Occupation allemande et en particulier sur la contribution active de ces
derniers à la « destruction des juifs d’Europe » étudiée par Raul
Hilberg.
M. Pécuchet préfère également à ce
type d’enquête historique exigeante l’enquête « “au ras des pâquerettes”
[effectuée] en [s]’appuyant sur des dizaines de témoignages » et la glose
sur « les causes […] complexes » (si peu, à la lecture assidue des
sources). Ce type d’enquête ne saurait soustraire aucun historien stricto
sensu travaillant sur les juifs de France à l’impératif catégorique
d’un examen des archives d’État, françaises, allemandes et autres. M. Pécuchet
ne les a jamais consultées, mais il manie volontiers le concept de
« génocide » non scientifiquement défini, comme l’ont fait des
« Ukrainiens » allégués ‑ toujours originaires de l’Ukraine
anciennement polonaise, jamais de l’Ukraine soviétique, de l’entre-deux-guerres
‑ lorsqu’ils ont, notamment contre une communication de sources diplomatiques
de 1932-1935 assurée par moi-même à des étudiants de concours, organisé grand
tapage politico-idéologique, à Washington et à Paris notamment, sur la
« famine génocidaire stalinienne » de l’Ukraine soviétique. Ce tapage
a heureusement pris fin, en France tout au moins, lorsque les
« Ukrainiens » se sont révélés, en mai 2006, pour ce qu’ils
étaient : des héritiers des génocidaires petliouristes, célébrant
l’exécution par un « juif étranger » de France, Sholem Schwartzbard, en mai 1926, de leur héros
Petlioura massacreur de juifs ukrainiens au cours de la guerre civile et
étrangère faisant rage sur le territoire de l’ancien empire russe (geste à
l'origine de la Ligue contre les pogroms, devenue Ligue contre l'antisémitisme ‑
LICA ‑ puis LICRA. Le tapage sur les « génocides » revendiqués, réels
ou non, n’a pas disparu, s’appuyant sur des comparaisons aussi fantaisistes que
« la destruction des juifs d’Europe », entre 1939 et 1945, et les
guerres yougoslaves ‑ à forte origine ou inspiration internationale ‑ des
années 1990.
C’est de cet amalgame de
« génocides » et de « violences », de toutes origines,
toutes arbitrairement mises dans le même sac, en contradiction avec
toute analyse historique à fondement socio-économique, que M. Pécuchet est le
spécialiste. C’est sur ces bases publicitaires relatives aux
« génocides » et « violences » qu’il a acquis son
indéniable notoriété médiatique, laquelle lui vaut ces jours-ci, à l'occasion
de la sortie d’un nouvel ouvrage, les colonnes du journal régional – solide
habitude de la grande presse, parisienne ou non. Une telle reconnaissance est
aisément acquise en France à des universitaires qui ont d’emblée ou
tardivement, et définitivement, renoncé à l’humble travail de l’historien
impliquant longue consultation des très abondantes sources écrites,
contemporaines des faits et non destinées à la publication. On ne voit pas
en quoi « des dizaines de témoignages […] “au ras des pâquerettes” »
pourraient nous éclairer mieux ou aussi bien sur le sort des juifs de France,
français et étrangers, que les sources écrites susmentionnées.
Le triomphe de telles méthodes, non
scientifiques car non confrontées aux sources originales, est très dommageable
à la réputation internationale de notre historiographie – réalité qui inspire
honte et malaise à ceux qui comparent les travaux français des quinze dernières
années sur la Deuxième Guerre mondiale aux richesses de la bibliographie
non-francophone, comparaison à laquelle je viens de procéder dans mon ouvrage, dans
lequel l’aryanisation des « biens juifs » (et son cortège de
pratiques non exclusivement économiques) occupe une part notable. Je ne doute
pas qu’un responsable culturel de votre journal y prête la même attention, par
un « acte journalistique » approprié, qu’à une enquête orale
« au ras des pâquerettes », lancée environ 70 ans après les faits et
se félicitant, quelle chance, que « 75% des Juifs (sic) de France [aie]nt échappé à la mort ». Je
profite de l’occasion pour faire remarquer qu’il n'y a pas de nationalité
juive, et donc que, en français, le substantif juif ne commande pas plus la
majuscule que l’adjectif juif. Bien cordialement.
vendredi 9 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.5
SCèNE
5
Pons interpelé, sort de sa longue léthargie
et entre en scène débonnaire
Pons – Bonjour. Il ne m’appartient pas de m’immiscer dans un débat
d’historiens, en revanche je peux répondre sur l’acte journalistique. Il me
semble qu’en l’occurrence les règles en vigueur dans la profession et dans
notre quotidien régional ont bien été appliquées. Le principe de l’interview
est de respecter la parole de l’interviewé sauf s’il tient des propos
diffamatoires ou insultants. Bien
cordialement
jeudi 8 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.4
SCèNE
4
David
cherchant son épouse a surpris l’échange entre Myriam et Pécuchet ;
prenant son courage à deux mains il réplique
David – Monsieur le Professeur, vous
jugerez peut être le ton de mon propos péremptoire a l'instar de celui de mon
épouse, libre à vous : il n'est cependant que la conséquence d’un entretien
rapidement ficelée pour un journaliste régional et qui sur un sujet sensible de
l'histoire fait preuve de nombreuses lacunes. Je ne doute pas que vous soyez un
spécialiste, ni que votre engagement d'historien et vos propres opinions
personnelles ne visent pas à justifier ou à minimiser la
"collaboration". Cependant la communication, en particulier dans les
médias, doit respecter certaines règles afin de ne pas prêter à confusion pour
la connaissance historique de la réalité de la destruction des juifs d'Europe
pour le grand public. Des thèses négationnistes s'alimenteraient trop
facilement, à votre corps défendant, des propos tenus dans cet article. Ainsi
je m'étonne de l'emploi de la taxonomie par ce journaliste et par vous de
"juifs français" et "juifs étrangers" qui fut posé par le
régime de Vichy. Enfin votre argument majeur réside dans les statistiques
officiels des morts juifs en France (90000 à 75000 selon les sources, soit
environ 25% de la population juive de France). Cela est sans compter les autres
populations mortes par déportation (tziganes, homosexuels, résistants
communistes ou non ...). Enfin ces chiffres ne reflètent pas la réalité de la
collaboration : lois raciales votés par Vichy sans aucune demande préalable de
l'occupant, rafles organisées par les pouvoirs autochtones français, spoliation
des biens et des capitaux ... toutes choses mises en avant par Athéna dans ses
excellents ouvrages et que j'invoque à présent pour qu’elle tranche cette
controverse. La collaboration est un fait total en France qui a pu souffrir quelques
dysfonctionnements mais qu'il me paraît dangereux de minimiser comme vous le
faites. Je n'irai pas lire votre livre car il ne s'agit pas de son contenu qui
est ici en cause, mais le contenu de l’entretien réalisé aujourd'hui par ce
journaliste local et qui donne une image dévoyée de l'histoire si ce n'est de
votre pensée. La rédaction du quotidien sera informée de votre entretien pour
la responsabilité qu'elle a à diffuser de tels propos et qui ne sont pas en son
honneur de journal indépendant. Bien à vous !
mardi 6 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.3
SCèNE
3
Interloqué, Pécuchet répond d’un ton hautain
Pécuchet – Madame, je prends le temps de vous répondre. Oui vous
avez raison sur Vichy. Mais pourquoi ce ton péremptoire fondé sur ce seul dialogue
avec mon cher comparse ? Savez-vous par ailleurs que je suis un
spécialiste « du génociede et de la shoha » ? Je vous
invite donc à lire mon livre qui m’a été inspiré par Simone avant de prononcer
de tels jugements.
dimanche 4 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.2
SCèNE
2
Myriam, ayant surpris la conversation des
deux compères, les interrompt et entre en scène en s’adressant à Pécuchet
Myriam – Monsieur, je m'étonne du contenu de votre propos car il met en
lumière "l'entraide des Français et ... la montée d'un silence de
non-dénonciation" après 1942, la soi-disant aide de l'intérieur du régime vichyste.
Néanmoins, il ne fait pas référence à l'aide apportée au régime nazi pour
favoriser la déportation des juifs (dans le milieu des médecins par exemple qui
dénonçaient leurs "collègues" juifs, dans le milieu industriel, ni
aux camps de détention tel que celui de Gurs où des juifs pouvaient être
internés (avec des tziganes, des antifranquistes, etc.).La France a toujours eu
du mal à reconnaître son comportement pendant la seconde guerre mondiale et
aujourd'hui encore ce phénomène persiste. Je ne sais pas si vous aurez
l'occasion de visiter le Musée Jean Moulin lors de votre séjour à Bordeaux : il
vante la "Résistance" ...sans parler du régime vichyste installé à
Bordeaux durant la guerre.
vendredi 2 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.1
ACTE
1 – SCèNE 1
Bouvard et Pécuchet entrent en scène en
devisant gaiement du sort des juifs en France durant le second conflit mondial
Bouvard – Pourquoi vous pencher sur les 75
% de juifs qui, en France, ont survécu aux rafles et aux camps d’extermination
?
Pécuchet – Je tiens ce chiffre des
travaux de Serge, qui font autorité. Mais il restait à faire un travail
d’analyse pour comprendre comment les trois quarts des 330 000 juifs qui
vivaient en France en 1940 ont pu survivre. Attention, il ne s’agit en aucun
cas de minimiser le sort des 80 000 juifs qui ont été tués : ils sont présents
jusqu’à la dernière page de mon livre. Mais, quand on compare ce qui est
comparable, on voit qu’en Hollande 80 % des juifs sont morts, en Belgique près
de 45 %, mais en France, 25 %.
Bouvard – Cela reste énorme…
Pécuchet – Bien sûr. Mais il faut noter
qu’à l’exception des 7 ou 8 % qui ont fui en Suisse ou en Espagne, au moins 200
000 juifs restés sur le territoire ont pu échapper aux arrestations. Et ce
n’est pas l’action de résistance civile des 3 500 Justes - ces Français ayant
sauvé des juifs et sur lesquels j’ai déjà travaillé - qui suffit à l’expliquer.
Il fallait donc décaler le regard et s’intéresser aux juifs eux-mêmes. Je l’ai
d’abord fait « au ras des pâquerettes » en m’appuyant sur des dizaines de
témoignages. Puis en détaillant les causes, qui sont complexes.
Bouvard – Un cliché à dissiper est de
croire que tout le monde se cachait…
Pécuchet – Oui. Tout le monde a en tête
l’histoire d’Anne Frank, cachée dans un appartement d’Amsterdam. Il y a bien
sûr ce coiffeur du 5e arrondissement de Paris qui a passé deux ans dans une
chambre de bonne. De 1940 à 1944, un Français sur trois a quitté son domicile
pour la campagne, et les juifs ont suivi le mouvement. Mais j’ai voulu montrer
la diversité de ces mouvements de dispersion, et toutes ces microtactiques, le
système D, qui ont permis de contourner la persécution. Le décret de la fin
1940 excluant les juifs de la fonction publique, certains changent de métier,
donnent des cours privés, s’embauchent dans l’agriculture, qui n’est pas fermée
aux juifs. En fait, la plupart des gens vivaient au grand air.
Bouvard – Avec tout de même une grosse
disparité entre juifs français et étrangers…
Pécuchet – Oui. Chez les Français
israélites, le taux de survie s’élève à 90 % : intégrés de longue date, ils ont
de la famille en province, des amis, des relations, les moyens de se retourner
- notamment financiers, car l’argent est un gros facteur de discrimination.
Mais il faut voir que, chez les juifs étrangers, le taux de survie est tout de
même de près de 60 %, donc élevé, comparé aux hécatombes du reste de l’Europe.
Bouvard – Quelles raisons se sont ajoutées
pour expliquer le phénomène ?
Pécuchet – Il y a l’espace rural français, l’existence d’une zone libre,
la tradition chrétienne, l’héritage républicain, le patriotisme. L’entraide des
Français a été réelle, surtout après les rafles de l’été 1942, qui sont un
tournant avec la montée d’un silence de non-dénonciation. Et puis il y a le
régime de Vichy lui-même : ce n’est pas un bloc, des gens, de l’intérieur,
aident. Le maintien d’un État français donne des marges de manœuvre, et l’essor
d’une politique sociale aura permis à des réfugiés d’origine juive de
bénéficier de subsides.
jeudi 1 août 2013
La Folle Journée ou La Controverse de l'Historien, du Journaliste et du Citoyen (tragédie burlesque en un acte et un épilogue) 1.0
Lieu : un jardin public de
notre bonne ville de Bordeaux en France
Personnages :
Bouvard – Journaliste
d’un quotidien régional
Pécuchet – Historien médiatique, spécialiste
autoproclamé de sujets épineux
Myriam – épouse de
David
David – citoyen
et époux de Myriam
Pons – « tampon », médiateur du
quotidien régional ; se fait une spécialité de se défausser de toute
responsabilité
Athéna – Déesse invoquée par David
Dieu le Père – intellectuel divin, autorité tutélaire
du quotidien régional et éditeur de Pécuchet (tente malgré tout de rester
« objectif » et de ne pas succomber à ses conflits d’intérêts)
(Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels serait
purement fortuite : bien que cela lui arrache la gueule, l’auteur de cette
pièce reconnaît que jamais, au grand jamais une telle aventure ne soit parvenu
à ses oreilles et encore moins ne lui soit arrivée)
vendredi 7 juin 2013
Recension dans Recours au Poème (ter)
Nouvelle recension écrite par votre serviteur et publiée dans les pages de l'excellente revue en ligne
Recours au Poème (à suivre sur Facebook!!!).
jeudi 18 avril 2013
Publication dans Recours au Poème
ça y est : mes poèmes spirituels inédits ont été publiés dans l'excellente revue en ligne Recours au Poème.
Bonne lecture !
mardi 16 avril 2013
Prochainement dans Recours Au Poème
L'excellente revue en ligne Recours Au Poème (http://www.recoursaupoeme.fr/) publiera prochainement trois de mes poèmes spirituels inédits : plus d'information dans les jours qui viennent !
En attendant partez à la découverte de ce continent poétique sur http://www.recoursaupoeme.fr/ et devenez "ami" avec leur profil facebook (identité : Recours Au Poème) pour vous sevrer du flot continuel et toxique de l'information et des faits divers.
La poésie est première et son recours est salutaire !
mardi 5 mars 2013
Recension dans Recours au Poème (bis)
Nouvelle recension écrite par votre serviteur et publiée dans les pages de l'excellente revue en ligne Recours au Poème (à suivre sur Facebook!!!).
Cette fois ci il s'agit d'un recueuil composé par Jean-Paul MICHEL aux éditions William Blake & Co :
"Autour d'Eux la vie sacrée, dans sa fraîcheur émouvante ..." est une compilation d'essais poétiques en prose qui rend hommage aux grands Vivants de la littérature.
jeudi 28 février 2013
écla-Aquitaine
ça y'est !
après m'être longtemps posé la question, après l'avoir affirmé sur ce blog puis sur mon site, je suis reconnu comme écrivain et poète par une institution qui intervient notamment sur l'écrit et les métiers du livre : l'écla-Aquitaine.
La reconnaissance de l'écla-Aquitaine est un véritable encouragement à ma création littéraire et une réelle opportunité pour professionaliser un peu plus cette activité qui m'est chère.
Ne figure pas n'importe qui dans l'annuaire des professionnels de l'écla-Aquitaine : il ne suffit pas d'y adhérer comme pour d'autres associations d'écrivains et de littérature, il convient de postuler et de remplir certaines conditions assez restrictives qui après examen par cet organisme vous autorise à créer une page dans leur répertoire d'auteurs. Je suis très fier de cette étape supplémentaire dans mon parcours artistique.
à bientôt de vos nouvelles et bonnes lectures !
jeudi 31 janvier 2013
4 Nouveaux recueils de David SCHNEE accessibles sur son site!
Dès à présent retrouver la page "Poésie" de mon site :
pour y découvrir des textes anciens et/ou inédits.
Notamment vous trouverez enfin en prose sur le net le long poème voyageur et initiatique "J'embrasse des espaces infinis";
Mais aussi deux tryptiques : "Littoral" (de la poésie normande !!!) et "Les Guerres Utérines" (où comment j'ai perdu la guerre des sexes !!!)
Enfin, last but not least : mes poèmes de jeunesse, composés entre 1995 et 2005, dans le recueil "Les années de formation".
Bonne lecture et à bientôt de vos nouvelles !
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